La politique de civilisation au service de la politique étrangère
Lors de sa visite au Moyen-Orient, Nicolas SARKOZY a confirmé qu’il faisait de la politique autrement.
Certes,le Président a défendu les intérêts économiques de notre pays ; il aœuvré, grâce à la signature de plusieurs contrats de coopération, aurayonnement de notre langue, de notre culture et de notre recherchescientifique et industrielle ; il a confirmé enfin le rôle central etl’engagement total de la France dans la résolution des grands problèmesgéopolitiques de la région.
Mais il y avait plus, dans lediscours prononcé à Riyad, que la traditionnelle et nécessairediplomatie du rang et de la puissance. Il y avait l’expression vibrantede cette politique de civilisation qui donne une cohérence nouvelle etambitieuse à la politique extérieure du Chef de l’Etat.
La politique de civilisation, c’est ce que réclame l’état du monde aujourd’hui.
Parceque l’on ne peut répondre aux valeurs de haine que par des valeurshumanistes, à l’heure où certains voudraient dresser l’un contrel’autre l’Islam et l’Occident, le Nord et le Sud, les puissants et lesmisérables, Nicolas SARKOZY cherche ce qui rapproche pour dépasser cequi divise, il cherche le dialogue, qui féconde les sociétés, pourvaincre l’exclusion, qui les dessèche.
Or, pour cela, il nefaut pas voir seulement dans les peuples des partenaires économiques oustratégiques, mais aussi des entités spirituelles. "Rien de ce qui esthumain ne m’est étranger", disait Térence. Voilà ce que doit être lapolitique aujourd’hui, voilà comment le Président de la République laconçoit.
La politique de civilisation, c’est une vision, mais cesont aussi des actions : le partage de la technologie nucléaire avecles pays du Sud, les mesures d’intégration des musulmans dans lasociété française, la médiation au Liban, l’engagement au Darfour ou enPalestine, le Grenelle de l’environnement, l’Union de la Méditerranée -autant de démarches concrètes ou de déclarations précises, en France ouà l’extérieur, qui ont leur source dans ce grand dessein.
N’endéplaise aux mauvais esprits, Nicolas SARKOZY a donc fait la preuve,dans ce discours du Golfe, que la politique de civilisation était nonun colifichet médiatique, mais un grand projet politique, non uneillusion, mais une ambition sincère, non une chimère, mais une exigencequotidienne.
Patrick DEVEDJIAN
Secrétaire Général
Communiqué de l’UMP, le 15.01.2008